Jour 6 : arrivée à Fos-sur-Mer
EDIT : Vidéo en fin d'article -->
Bon, il est 20 h (du jour 5) et le vent ne baisse toujours pas, tant pis, je pars pour finir les 60 km (20 sont déjà fait ce matin) prévu par jour.
Si je veux finir mercredi, il faut maintenir la moyenne.
La ballade de cette nuit doit me mener en Arles. A 21h le vent tombe enfin, j'arrive à 23h à la dernière écluse du parcours en mode nocturne. Naturellement sans les barrages le courant se fait un peu plus sentir et j’arrive plus vite que prévu en Arles, vers 2h30. Et à 2h45, devinez qui se pointe en pleine nuit, Anne et Vincent Planat ! Incroyable non ? Bon on avait un peu arrangé ça à la dernière minute, ils remontaient d’un concert à Sète. Petite parenthèse, très sympa et spontanée dans ma nuit contre la montre.
Ensuite je me dis que si je dors maintenant, le problème du vent de face va toujours se poser mercredi. Je décide donc d’enchaîner avec la dernière journée.
Je salue tout le monde et repars sur le Rhône dans le calme de la nuit. Moment très agréable et apaisé. Pas de TGV, pas d’autoroute, tout est monochrome.
Malgré la pleine lune qui me suit, la moindre forme dans la nature fait travailler mon imagination, le cerveau cherche systématiquement à trouver une interprétation. Petit coup de moins bien, vers 8h. J’arrive même à m’assoupir en pagayant, je ne croyais pas ça possible !
Mais déjà se rapproche la fin du Rhône. En fait, je n’avance pas très vite et en plus de la fatigue, le vent du Sud se lève à 10h !
On n'avait pas dit midi ? Mais oui, je suis bête, on est plus au Sud que les jours précédents, donc le vent est là plus tôt, logique ! Ensuite je passe par Port St Louis pour rejoindre la mer méditerranée. Toujours sur l’eau, mais l’ambiance change complètement les bateaux de partout, les odeurs de la mer et des vagues dans tous les sens, j’aime bien suivre le mouvement des vagues sur mon kayak. J’arrive à 18h à Fos-sur- Mer, comité d’accueil Méma et Véronique. Une étape spéciale qui aura durée 22 h pour 100 km de parcours. Je serais resté éveillé pendant 40 h. Au total l’aventure aura duré 6 jours, 350 km, intenses et parfois difficiles, mais je suis content d’avoir pu mener à bout cette expérience. Qu’est-ce que je vais pouvoir faire après ? Ben tiens, si j’allais me coucher ? Merci à mes ravitailleurs sur le parcours, Émilie et Jocelyn, Anne et Vincent et bien sûr ma Véronique qui m’a soutenue avant, pendant et après. … Tous le temps, en fait ! Je croyais que c’était en autonomie, tu parles ! Merci à chacun de vous pour votre soutien sans faille @+ Jean-Christophe
l'arrivée en images
Mon Vélo Brompton, qui n'a pas failli à sa mission et m'a bien secondé pour les trajets terrestre. Ça réputation de solidité est largement mérité depuis deux ans que je l''utilise tous les jours, il ne bronche pas, même quand je lui demande de tracter un kayak et ses 80 kg de chargement. Chapeau Brompton !